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Une écriture au plateau qui s'appuie sur un protocole de recherche
Vivre la lumière est à la fois simple et complexe. Avec cette installation performative et immersive, nous souhaitons co-construire un environnement, des paysages lumineux, pour donner une place singulière à la lumière et à ce qu’elle a à nous offrir. Elle (la lumière) nous invitera à prendre conscience de son existence. Considérée comme un élément essentiel dans la construction des images, nous interrogerons sa place dans nos ressentis et nos perceptions quotidiennes pour évoquer sa puissance politique.
C’est traiter une évidence tout en remettant en question nos certitudes. La lumière pour nous est à la fois un outil de contrôle et un catalyseur de liberté. Ce projet devient ainsi un lieu d’effondrement et de reconstruction. Nous questionnerons nos relations au monde contemporain, à nos perceptions et aux systèmes de domination qui les structurent.
En interrogeant la puissance politique de la lumière, nous cherchons à révéler ses implications profondes sur les corps et les environnements. Quels corps rend-elle visibles, et lesquels maintient-elle dans l’ombre ? Comment sa présence dans l’espace nocturne reflète-t-elle un rapport de domination sur les êtres vivants, mais aussi sur l’obscurité elle-même ?
Notre terrain de jeu s’ancre dans l’imaginaire jour-nuit / intime-public. Cette dualité, entre la lumière du jour et l’obscurité de la nuit, révèle des contrastes puissants : sécurité et mystère, activité et repos, émerveillement et aliénation, contrôle et liberté. Nous interrogeons ces représentations, les usages et les symboliques qui leur sont attachés. En jouant avec ces tensions, nous cherchons à révéler la manière dont elles façonnent nos imaginaires individuels et collectifs.